John Dalton - Définition

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Introduction

John Dalton

John Dalton, né à Eaglesfield (Cumberland) le 6 septembre 1766 et mort à Manchester le 27 juillet 1844, est un chimiste et physicien britannique. Il est connu surtout pour sa théorie atomique, publiée en 1805, ainsi que pour ses recherches sur le daltonisme.

Biographie

Son père, Joseph Dalton, était un tisserand pauvre, qui, avec sa femme, Deborah Greenup, appartenaient à la Société religieuse des Amis (quakers). Ils eurent trois enfants : Jonathan, John, Marie.

Dalton reçoit ses premiers enseignements de son père et de John Fletcher professeur à l'école des quakers d'Eaglesfield. À la retraite de ce dernier en 1778, il commence lui aussi à enseigner dans cette école. Il ne reçoit que cinq shillings par semaine, ce qui l'oblige deux ans plus tard à reprendre le travail à la ferme. Toutefois, pendant ce temps, il reçoit de la part d'un de ses proches, Elihu Robinson, un enseignement en mathématiques. En 1781, il quitte son village natal pour devenir l'assistant de son cousin George Bewley, qui s'occupe d'une école à Kendal. Il y passe les douze années suivantes et, en 1785, à la retraite de ce dernier, il en devient le directeur adjoint avec son frère aîné Jonathan. Vers 1790, il pense se diriger vers le droit ou la médecine, mais ses projets reçoivent peu d'encouragements de la part de ses proches et il reste à Kendal jusqu'à son départ pour Manchester au printemps 1793. Principalement grâce à John Gough, un philosophe aveugle à qui Dalton devait ses principales connaissances scientifiques, il est nommé professeur de mathématiques et de philosophie naturelle au New College de Manchester. Il tient cet emploi jusqu'en 1799, lorsque le collège est déplacé à York. Il devient alors professeur de mathématiques et de chimie. Il est lauréat en 1826 de la médaille royale.

Recherches scientifiques

Buste de John Dalton, par Francis Leggatt Chantrey, 1854

Ses premiers travaux, Observations et essais météorologiques (1793), ne suscitent que peu d'intérêt. En 1794, il présente, devant la société philosophique et littéraire de Manchester, un article donnant la première description du daltonisme, maladie dont il souffre lui-même.

La théorie atomique et la chimie

En 1803, il propose pour la première fois sa théorie selon laquelle la matière est composée d'atomes de masses différentes qui se combinent selon des proportions simples. Cette théorie est à la fois sa plus importante contribution à la science et la pierre angulaire de la chimie moderne. En 1808 il publie Un nouveau système de philosophie chimique, où il dresse la liste des masses atomiques d'un certain nombre d'éléments rapportés à la masse de l'hydrogène. Tout en n'étant pas entièrement correctes, ses masses forment la base de la table périodique moderne des éléments. Dalton est arrivé à sa théorie atomique par une étude des propriétés physiques de l'air atmosphérique et des autres gaz. Au cours de ses recherches, il découvre la loi des pressions partielles des mélanges gazeux (loi de Dalton), selon laquelle la pression totale exercée par un mélange de gaz est égale à la somme des pressions individuelles qu'exercerait chacun des gaz s'il occupait seul le volume entier. Il fait ainsi progresser la chimie en énonçant la loi des proportionnalités multiples et celle des mélanges des gaz.

Le daltonisme

Ce serait, selon certains, la difficulté pour lui à choisir une toge correspondant à son rang dans les cérémonies universitaires qui lui aurait permis de prendre conscience de son déficit dans la perception des couleurs. L'explication, telle que la fournit Dalton lui-même dans son article : "Extraordinary facts relating to the vision of colours" (31 octobre 1794), repose en fait sur ses difficultés à corroborer sa vision des couleurs des fleurs avec celle des autres botanistes. Il avait remarqué que son frère présentait les mêmes anomalies, sans en tirer de conclusion quant à une origine génétique possible de l'anomalie. Avant sa mort, il souhaita que l'on pratique une autopsie de ses yeux pour confirmer son hypothèse (déjà contestée de son vivant) selon laquelle son déficit serait lié à une anomalie de coloration en bleu de son humeur vitrée (liquide remplissant l'œil). En 1995, l'analyse ADN faite à partir du prélèvement subsistant de ses yeux permit de confirmer que Dalton était bien porteur de l'anomalie génétique caractéristique du daltonisme, et précisément de deutéranopie.

Le premier qui émit l'hypothèse que la rétine contenait trois types de "particules" correspondant aux trois types de couleurs fut un vendeur de glaces londonien, George Palmer, en 1777. Les premières observations d'anomalies dans la perception des couleurs datent des années 1770 (Huddart 1777, Lort 1778). Thomas Young fut le premier à expliquer les cécités de couleurs (en particulier pour Dalton) par des déficits d'un des trois récepteurs pour les couleurs.

La botanique

John Dalton n'est pas considéré comme un botaniste. Pourtant, ses travaux ont parfois touché de près ce domaine et il est ainsi répertorié parmi les auteurs en botanique.

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